Le Québec accueillera davantage d'immigrants
Vous trouverez ci-dessous l'article paru dans Media Matin Québec édition du vendredi 3 août 2007 (Pdf)
Cet article a été écrit par M. MICHEL HEBERT du journal Media Matin Québec
Bonne lecture Jan.
Parallèlement à la commission Bouchard-Taylor sur les accommodements raisonnables, le gouvernement Charest tiendra, en septembre, des consultations publiques sur le nombre d’immigrants devant être accueillis au Québec au cours des prochaines années.
Le statu quo ne permettant pas d’assurer le renouvellement de la main-d’œuvre, le nombre d’immigrants augmentera sensiblement à compter de l’an prochain et jusqu’en 2010. Comparativement à 2006, la hausse atteindra 25 % et le nombre d’immigrants passera à 60 000 par année.
C’est l’un des scénarios qui sera soumis aux participants à la commission parlementaire que dirigera la ministre de l’Immigration et des Communautés culturelles, Yolande James, à partir du 18 septembre.
«De 1991 à 2001, les personnes immigrantes ont compté pour plus de 60 % de la croissance de la population active. Dès 2011, la totalité de cette croissance pourrait provenir de l’immigration», dit Mme James dans l’introduction d’un document, rendu public il y a quelques jours, et intitulé La planification de l’immigration au Québec pour la période 2008-2010.
On y apprend qu’avec environ 44 000 immigrants par année, on ne pourra freiner le déclin démographique.
Les Québécois n’ont donc quasiment pas le choix d’ouvrir leurs portes et d’accepter des accommodements religieux ou autres.
Dans une génération, près d’un Québécois sur trois aura plus de 65 ans. Nous serons alors l’une des sociétés les plus vieilles du monde. Or, en maintenant le nombre d’immigrants à son niveau actuel, le déclin de la population active se fera sentir dès 2030, tandis que si l’on porte le nombre d’immigrants à 60 000 par année, la croissance de la population se poursuivrait durant 50 ans. Le Québec pourrait éventuellement compter 9,1 millions d’habitants.
L’incidence de l’immigration est importante sous plusieurs rapports, mais surtout en regard des finances publiques. Une population vieille obligera le gouvernement à consacrer 85 % de son budget à la santé, prévoit le ministère des Finances.
Les pressions seront accentuées par l’allégement du poids du Québec au sein du Canada. En conséquence, les transferts de péréquation seront moindres, compromettant davantage l’équilibre budgétaire.
«Grâce à l’apport de l’immigration, nous préparons l’avenir du Québec pour qu’il demeure une société prospère», estime donc Mme James.